Actualités
Vers une hospitalisation partielle de jour et de nuit à la Clinique Pen An Dalar
le 12/03/2019
L’hôpital de jour
Ce dispositif s’adresse aux patients qui étaient très souvent hospitalisés en psychiatrie, à l’issue d’importantes dépressions. “En sortie d’hospitalisation, ils nous sont adressés par leur médecin. Les patients viennent d’abord quotidiennement le 1er mois, puis de façon dégressive pendant les mois suivants" explique Marie Doré, Directrice de la Clinique Pen An Dalar, un établissement du groupe Ramsay Générale de Santé.
Un encadrement qui s’adresse :
- aux malades ayant un minimum d’autonomie et disposant d’un lieu d’accueil pour la nuit ;
- aux personnes présentant une psychose chronique et qui nécessitent une hospitalisation prolongée ;
- aux patients déprimés et mélancoliques chroniques ;
- aux personnes souffrant d’addiction, après une période de sevrage et d’abstinence, pour bénéficier d’un travail de psychothérapie de groupe afin de renforcer la guérison et d’éviter la rechute.
Les objectifs fixés par une telle structure sont cependant les mêmes pour chacune des personnes accueillies : prévenir l’hospitalisation ou diminuer la durée de séjour d’hospitalisation, maintenir la personne dans son environnement familier, diminuer l’intensité des symptômes, favoriser la résolution de la crise, faire participer activement l’usager et ses proches à son plan de traitement (il faut en effet que le patient soit ici acteur de sa thérapie), assurer des activités thérapeutiques adaptées à la patientèle. “Des activités d’expression, plastiques, musicales, théâtrales… Nous proposons également des activités de groupe, comme l’activité Presse, dans laquelle les patients reprennent des actualités qui les ont troublés, interpellés… Nous ouvrons ainsi le dialogue, échangeons avec eux sur leur ressenti et analysons les raisons de ces émotions afin de les aider à prendre du recul”, expose la directrice.
L’hôpital de nuit
L’hôpital de nuit accueille des personnes dont l’état est stabilisé et qui ont acquis une certaine autonomie dans la journée, mais qui nécessitent encore un soutien, un encadrement la nuit. La prise en charge thérapeutique débute en fin de journée et se poursuit par une surveillance médicale de nuit (généralement, l’hôpital de nuit est ouvert de 18h à 7h avec une certaine souplesse permettant de s’adapter aux besoins de chacun, dans une logique de réinsertion). Ces temps correspondent, dans le processus de réinsertion, à des périodes de particulière vulnérabilité et d’angoisse vespérale. Le rôle des soignants est ici d’assurer le suivi du patient dans ces moments de fragilité, par exemple en cas de problèmes conjugaux, ou de dépendance à l’alcool.
“Les patients ne viennent pas que pour dormir, ils sont pris en charge. Un projet de soin est mis en œuvre par le psychiatre. Puis, une infirmière accueille les patients tous les soirs, débriefe la journée du patient, convient des objectifs du lendemain, participe au repas thérapeutique, et organise leur soirée : groupe de parole, soirée télé, …. Une psychologue intervient chaque jour, et reçoit le patient en entretien si le besoin s’en fait sentir. Les patients repartent le lendemain matin, après avoir rencontré un soignant qui les accompagne jusqu’à leur départ de l’établissement”, évoque Marie Doré.
Résultats et mise en place de l’ambulatoire
Des améliorations ont été perçues. En effet, les évaluations démontrent que les patients hospitalisés de jour sont moins souvent et moins longtemps réhospitalisés. Tout cela est le résultat d’une prise en charge déployant un personnel nombreux et compétent, très spécialisé. “L’idée n’est pas de supprimer l’hospitalisation complète, mais bien proposer la prise en charge la mieux adaptée à l’état du patient et à l’évolution de sa maladie. Le but est d’éviter la psychiatrisation et l’institutionnalisation des patients, au bénéfice d’une psychiatrie moderne et orientée vers la réhabilitation et le retour à 'la vraie vie' ”, explique Marie Doré. Et l’avenir ? “Nous essayons de nous spécialiser, de fournir le meilleur service aux patients. Nous allons ainsi ouvrir 10 places en gérontopsychiatrie et 10 places en thérapie cognitivo-comportementale, dédiées à nos patients plus âgés et à ceux présentant des troubles anxieux”, prévoit la directrice de la clinique.